Historique

Historique de la création du Lycée Martinière Diderot

Par Admin CF, publié le lundi 8 juin 2015 11:17 - Mis à jour le lundi 29 janvier 2024 13:22

Le lycée La Martinière

Né à Lyon en 1735 dans le quartier des Terreaux, d’une famille de tonnelier, Claude Martin s’engage à 16 ans dans les troupes de la Compagnie Française des Indes Orientales. Il rejoint Pondichéry comme simple soldat. Après la défaite des Français à Pondichéry et le traité de Paris en 1763, la Compagnie Française des Indes ne tarde pas à faire faillite. Claude Martin se met au service des troupes anglaises puis se lance dans les affaires avec une grande réussite. Il sera tour à tour conseiller financier et politique tant des anglais que des nababs, industriel, commerçant, banquier, promoteur immobilier, militaire, terminant sa carrière avec le grade de Major Général.


Il meurt en Inde le 13 septembre 1800, à la tête d’une immense fortune. Il est enterré en Inde mais lègue par testament la quasi-totalité de sa fortune à la ville de Lyon, à charge pour elle de faire «établir une école pour instruire un certain nombre de garçons et filles». L’institution devra porter le nom de «la Martinière».

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L’ouverture de cette école en 1827 dans le Palais Saint Pierre, aujourd’hui Musée des Beaux Arts, puis son installation en 1833 dans l’ancien cloître des Augustins, dans le quartier des Terreaux, où était né Claude Martin, est due à un autre lyonnais remarquable, Charles Henri Tabareau.
Ce polytechnicien crée une école technique aux programmes et aux méthodes pédagogiques tout à fait novateurs. Durant tout le XIXe siècle, l’école formera des cadres moyens du commerce et de l’industrie, alors en plein essor et attirera nombre de visiteurs illustres et de nombreuses délégations étrangères. Les frères Louis et Auguste Lumière diront leur fierté d’avoir été élèves de La Martinière. Dès sa création en 1832 la Fondation Claude Martin gère les fonds légués et administre l'école. Elle établit son propre budget et le soumet au Conseil Municipal de la Ville de Lyon. Grâce à d’autres legs dont celui de Madame de Cuzieu, un second bâtiment, destiné à la formation des jeunes filles jusque-là très peu présentes, est construit 33 rue de la Martinière.


Il est inauguré par A. Fallières, Président de la République, le 19 mai 1907. En 1926, 100 ans après sa création La Martinière passe dans le giron de l’état et devient école Nationale Professionnelle. Les élèves des ENP étaient admis sur concours, au niveau de la classe de quatrième, pour une scolarité de quatre ans. Suite à la réforme de 1959, elle prend le nom de lycée technique d’état et prépare à des baccalauréats et des BTS.

L’augmentation des effectifs et la diversification des filières conduiront progressivement à la création d’annexes qui deviendront ensuite des lycées autonomes. Ainsi naîtront en 1963 La Martinière Duchère et en 1979 la Martinière Monplaisir.

La «maison mère» a pris le nom de Martinière Terreaux.